MÉDIAS |
enregistrements répétitions |
bientôt disponibles en mp3 sur CD |
45t (vinyl - top collector) |
album
1
|
album
2 |
fan
club |
GÉNÉRATION
3 |
|||||||
le premier CD |
|||||||
Sans Toi Dans le ventre chaud d'une femme inconnue Je me suis endormi Et ses gestes étrangers étreignaient le vide Et son corps immobile s'ouvrait à mes mains Mes mains qui se vident de ta peau Et ma tête trop pleine de trop de mots Et mes jours trop grands pour trop de temps Sans toi, sans toi Tout près du ventre plat d'une enfant blanche et lisse Je pleurais à demi Et ses lèvres serrées offraient l'impossible Et ses yeux vierges et libres regardaient ma main Ma main qui se vide de ta peau Et ma tête trop pleine de trop de mots Et mes jours trop grands pour trop de temps Sans toi, sans toi Loin sur le chemin d'ornières grasses Nos pas se joignent Foins aux champs dorés dans la saison L'orage passe Contre le ventre chaud, serré dans la nuit grise Je me suis éveillé Et tes lèvres s'ouvraient, s'ouvraient en silence Les mots sont trop fragiles, ils passent, ne disent rien Mes mains sont vides aux cœurs chagrins Sur les terres arides ne pousse rien Et mes jours sont grands pour tout le temps Sans toi, sans toi Loin sur le chemin d'ornières grasses Nos pas se joignent Foins aux champs dorés dans la saison L'orage passe |
Un homme libre Un homme libre Et sur la planche qui vibre Il marche entre deux mers Et son regard se perd, Se noie de larmes chaudes Qui tombent dans l'eau froide Un homme libre Qui passe en équilibre Sur le bois mouillé Sur le métal rouillé Et sur la route sèche Chaque pierre le cherche Un homme libre Un matin plein de ciel Un silence essentiel Et dans la voile saoule Le vin du voyage Le sel sur la chair des jours Un homme libre Loin des mots, loin des bouches Et dans l'eau il se couche Et dans la valse lourde Le temps qu'on invite Au bal dans la peau du soir Un homme vide Qui sait que tout le guide A un jet de salive Sur un bois de dérive Qui glisse dans l'eau tiède Et le courant l'entraîne Un homme en face Qui ne sait pas qu'il passe Devant les yeux mi-clos D'un tronc d'arbre dans l'eau Debout, les pieds dans la vase Sur l'épaule du rivage... Un homme libre Un matin plein de ciel Un silence essentiel Et dans la voile saoule Le vin du voyage Le sel sur la chair des jours |
||||||
Vivant ! Saisi par le silence marin On effleure les vagues, on effleure les mains Battu par des vents téméraires Plongé dans la route, le chemin des mers Et l'océan, le ventre de la mer Embrasse le fou, il lui donne tout Récit du vent, du souffle des marées Enfants des légendes, vous vous aimerez Unis à l'horizon sans terre Quand la barque berce les amours sincères Comme l'océan sourit aux éphémères Aux grands solitaires Il leur donne tout Au-dessus des flots Comme un aigle embrasse le ciel Elle jaillit des eaux Et son cri atteint le ciel Comme nourri à la source même Comme donné du geste même Vivant ! Cahots des chemins, gris du ciel Quand le coche emporte le triste rebelle Hiver des forêts en broussaille Loin des creux, des lames Loin des grandes batailles Et l'océan, la foule des grandes villes Où se noient les cœurs des grands voyageurs Années nourries de grandes lumières, Le trésor du sage est un cœur ouvert Saisi par la beauté du large La poussière des meubles S'envole au grand large C'est l'océan, le souffle des grands vents Qui pousse le fou, il lui donne tout Vivant ! Embrassez le ciel Embrassez le soleil Et lancer la flèche Son corps élancé au cœur des tempêtes |
Goodbye Bloody Life Et je chanterai d'amères romances Pour les enfants tristes qui sourient parfois Et je parlerai avec insistance De la vie errante des jours d'autrefois Et je soignerai de douces blessures Aux tisons des nuits plantés droit au cœur Et je parlerai d'élans tendres et purs Qu'il fallait lier au poteau du malheur : Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life Et je me jouerai d'absurdes ballades Qui résonneront dans le vide oublié Et j'attendrai un sommeil équitable Un semblant de paix tant de fois refusé Et mes mains vieillies te caresseront Soulignant la courbe au destin fragile Et mes doigts brisés te demanderont Une vie gâchée était-ce si facile? Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life Et je pleurerai sur mes pauvres rêves Illusions tordues qui glissent déjà Un silence lourd viendra sur mes lèvres Sceller l'abandon qui m'envahira Je t'appellerai naïvement cynique Caché dans un pli de fierté tardive Des mots absolus et que rien n'explique Tomberont épars de ta bouche attentive. Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life |
||||||
J'irai dans le Sud J'irai dans le Sud Dévaler les ravins J'irai dans le Sud Embrasser les fourrés J'irai dans la lumière épaisse Celle qui dessine des ombres chaudes Dans les regards des enfants bruns Dans leurs averses de sourires Et boire aux torrents fébriles La sève urgente et chaude Jusqu'à la lie des pierres puis boire aux gorges ombreuses La joie des sources libres Comme des éclats de rire J'irai dans le Sud Essoufflé de mistral J'irai dans le Sud Griffé de ronces folles J'irai dans la fournaise offerte Celle qu'on devine aux yeux des femmes Comme des brûlots dans l'été rouge Que rien n'éteindra plus jamais Et croire au dieu des garrigues Aux chansons des fontaines Petites fables fraîches La gloire d'un matin tranquille A l'unisson des cœurs Qu'on traverse immobile J'irai dans le Sud Dans tous les Suds ailleurs J'irai dans le Sud Dans tous les Suds J'irai dans le Sud Naître aux murs des villages J'irai dans l'orage Celui qui grogne au loin Brasser les couleurs des vendanges Aimer les parfums et les chants Ceux qu'on entend au cœur des foires Dans le tourbillon des ruelles Et vivre comme on sent l'immense Parcourir les collines Ces ailes dans le silence Et rire du rire des montagnes Éclabousser le ciel à gorge inassouvie |
Lumière Lumière au creux des murs Dans l'ombre de la pierre Et l'air au ventre blanc Immobile dans sa chair Des vagues de lumière Traversent le silence Au creux du lit défait Le cœur blanchi des pierres Lumière au creux des mains Sur l'écorce fragile Dans les gorges asséchées Écorchées de soleil Si lent le chant des heures Sur leurs lèvres brûlées Au loin des draps de toile Des murs immaculés Si long le corps des ombres Sur la terre assoupie Et l'eau comme le secret D'une source tarie Un torrent de lumière Sur les visages nus Sur les peaux de poussière Sur les routes en crue Toute la lumière Sur tous les gestes et les regards Toute la lumière Sur tous les corps qui se séparent Puis lentement les corps Dans la pénombre tiède Dans l'air saoulé de vent Se laissent en silence Le regard de l'orage Dans la lumière lourde Et l'air au ventre sec Se mouille de leurs larmes Ailleurs le ciel se noie Et les toits s'agenouillent Comme les ombres du soir Commencent leurs voyages Toute la lumière Sur tous les gestes et les regards Toute la lumière Sur tous les corps qui se séparent |
||||||
Elle tend les bras Un geste imperceptible Un mouvement gracieux Une infinie lenteur La douceur délicate d'un sourire Son regard est paisible Elle ferme les yeux Elle cherche dans mon cœur La réponse, l'écho de son bonheur Elle tend les bras Grands ouverts Dans la lumière suspendue de l'été Au bout des doigts La lumière Comme des éclairs L'étendue de sa joie Son visage immobile Un souffle radieux Elle chante à l'intérieur Toutes les musiques, toutes les couleurs Une beauté invisible Le soleil des yeux Le torrent de ses mains Un absolu de grâce et de splendeur Une éternité d'amour D'un cœur fertile la boue des jours L'accord subtil du haut et du bas A l'extrémité des jours Son œuvre vive chante toujours L'union fragile du haut et du bas Dans le goût de l'olive La fraîcheur des eaux La figue au corps sucré La blancheur infinie de son soleil Un murmure indicible Un vent régulier Il dit ses secrets Dans un accord de sable et de lumière |
Le toucher du volcan Si léger, si lourd de doutes Comme l'illusion nous gagne Comme le chant des sirènes au nouveau né Embrassés dans l'ouragan Un œil au ciel si sombre Comme la colère nous porte à nous laisser Au bord du gouffre, innocents Nos sourires nous arrêtent Comme nos mains singulières vont se serrer Comme il est temps de donner nos paillasses Nos carcasses nous portent et nous jettent en bataille Comme on attend qu'un souffle nous emporte Peu importe le vent puisqu'il vient du dedans Sous la souche, l'écorce douce, le toucher du volcan Bien plus qu'infiniment Quelques mots pour la tempête, le cataclysme étrange Comme le silence au cœur peut nous aider Si petits dans la tourmente, les grands fétus de paille Vêtus de bras en gerbes pour s'embrasser Quelques pas dans le cyclone, le grand ballet des îles Comme un geyser de feu pour nous aimer Comme il est temps de donner nos paillasses Nos carcasses nous portent et nous jettent en bataille Comme on attend qu'un souffle nous emporte Peu importe le vent puisqu'il vient du dedans Sous la souche, l'écorce douce, le toucher du volcan Bien plus qu'infiniment |
||||||
Les Vaisseaux Amers Bleus dans la mer, blancs dans la ville Vaisseaux amers partez tranquilles Contre-courants, marées perdues Ramez les grands, fonds étendus Sans voile, sans repère, océans noirs Récifs intérieurs qui surgissent et les coulent Trempés jusqu'au cœur ils ne peuvent croire Ils glissent au soleil sur le sable qui roule Rouges dans la peur, bruns sur la peau Vaisseaux couleur, parlez dans l'eau Beaux comme des phares, comme un abri Comme un miroir te réfléchi Bleu comme la nuit qui les entoure Qui les conduit vers un faux-jour Blanc dans un port immaculé Flou le décor des immergés Fin du voyage, fin du naufrage Frères de la côte, échoueront là Sel dans les yeux, coquilles percées Bateaux perdus, dérives oubliées Chaud comme le vent qui les emmène Au souffle lent qui les entraîne Lourds comme des pierres, comme des rochers Dans la lumière qu'ils vont toucher Sans hâte, sous la pluie du dernier jour Ils tombent à genoux et contemplent la ville Cette ville qui s'éveille n'a plus d'amour Ils pleurent dans la brume quelques larmes fébriles Fort comme un cœur qui bat encore Encore vainqueurs au corps à corps Fous comme la vie qui caracole Qui rejaillit, qui cabriole Grands comme des feux dans l'océan Grands comme des yeux vivants, vivants Longs comme un rire qui se dépasse Qui vient mourir et qui s'efface Fin du voyage, fin du naufrage Frères de la côte, échoueront là Sel dans les yeux, coquilles percées Bateaux perdus, dérives oubliées Seul sur le sol, mouillé d'écume Pars pour les îles, radeau bitume Reflet mourant d'une mer cassée Marins chantant le chant des noyés |
|||||||