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GÉNÉRATION 3
le premier CD
     
     
Sans Toi
Dans le ventre chaud d'une femme inconnue
Je me suis endormi
Et ses gestes étrangers étreignaient le vide
Et son corps immobile s'ouvrait à mes mains
Mes mains qui se vident de ta peau
Et ma tête trop pleine de trop de mots
Et mes jours trop grands pour trop de temps
Sans toi, sans toi
Tout près du ventre plat d'une enfant blanche et lisse
Je pleurais à demi
Et ses lèvres serrées offraient l'impossible
Et ses yeux vierges et libres regardaient ma main
Ma main qui se vide de ta peau
Et ma tête trop pleine de trop de mots
Et mes jours trop grands pour trop de temps
Sans toi, sans toi
Loin sur le chemin d'ornières grasses
Nos pas se joignent
Foins aux champs dorés dans la saison
L'orage passe
Contre le ventre chaud, serré dans la nuit grise
Je me suis éveillé
Et tes lèvres s'ouvraient, s'ouvraient en silence
Les mots sont trop fragiles, ils passent, ne disent rien
Mes mains sont vides aux cœurs chagrins
Sur les terres arides ne pousse rien
Et mes jours sont grands pour tout le temps
Sans toi, sans toi
Loin sur le chemin d'ornières grasses
Nos pas se joignent
Foins aux champs dorés dans la saison
L'orage passe
  Un homme libre
Un homme libre
Et sur la planche qui vibre
Il marche entre deux mers
Et son regard se perd,
Se noie de larmes chaudes
Qui tombent dans l'eau froide
Un homme libre
Qui passe en équilibre
Sur le bois mouillé
Sur le métal rouillé
Et sur la route sèche
Chaque pierre le cherche

Un homme libre
Un matin plein de ciel
Un silence essentiel
Et dans la voile saoule
Le vin du voyage
Le sel sur la chair des jours


Un homme libre
Loin des mots, loin des bouches
Et dans l'eau il se couche
Et dans la valse lourde
Le temps qu'on invite
Au bal dans la peau du soir
Un homme vide
Qui sait que tout le guide
A un jet de salive
Sur un bois de dérive
Qui glisse dans l'eau tiède
Et le courant l'entraîne
Un homme en face
Qui ne sait pas qu'il passe
Devant les yeux mi-clos
D'un tronc d'arbre dans l'eau
Debout, les pieds dans la vase
Sur l'épaule du rivage...

Un homme libre
Un matin plein de ciel
Un silence essentiel
Et dans la voile saoule
Le vin du voyage
Le sel sur la chair des jours
     
Vivant !
Saisi par le silence marin
On effleure les vagues, on effleure les mains
Battu par des vents téméraires
Plongé dans la route, le chemin des mers
Et l'océan, le ventre de la mer
Embrasse le fou, il lui donne tout
Récit du vent, du souffle des marées
Enfants des légendes, vous vous aimerez
Unis à l'horizon sans terre
Quand la barque berce les amours sincères
Comme l'océan sourit aux éphémères
Aux grands solitaires
Il leur donne tout

Au-dessus des flots
Comme un aigle embrasse le ciel
Elle jaillit des eaux
Et son cri atteint le ciel
Comme nourri à la source même
Comme donné du geste même
Vivant !


Cahots des chemins, gris du ciel
Quand le coche emporte le triste rebelle
Hiver des forêts en broussaille
Loin des creux, des lames
Loin des grandes batailles
Et l'océan, la foule des grandes villes
Où se noient les cœurs des grands voyageurs
Années nourries de grandes lumières,
Le trésor du sage est un cœur ouvert
Saisi par la beauté du large
La poussière des meubles
S'envole au grand large
C'est l'océan, le souffle des grands vents
Qui pousse le fou, il lui donne tout
Vivant !
Embrassez le ciel
Embrassez le soleil
Et lancer la flèche
Son corps élancé au cœur des tempêtes
  Goodbye Bloody Life
Et je chanterai d'amères romances
Pour les enfants tristes qui sourient parfois
Et je parlerai avec insistance
De la vie errante des jours d'autrefois
Et je soignerai de douces blessures
Aux tisons des nuits plantés droit au cœur
Et je parlerai d'élans tendres et purs
Qu'il fallait lier au poteau du malheur
:
Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life
Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life


Et je me jouerai d'absurdes ballades
Qui résonneront dans le vide oublié
Et j'attendrai un sommeil équitable
Un semblant de paix tant de fois refusé
Et mes mains vieillies te caresseront
Soulignant la courbe au destin fragile
Et mes doigts brisés te demanderont
Une vie gâchée était-ce si facile?

Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life
Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life


Et je pleurerai sur mes pauvres rêves
Illusions tordues qui glissent déjà
Un silence lourd viendra sur mes lèvres
Sceller l'abandon qui m'envahira
Je t'appellerai naïvement cynique
Caché dans un pli de fierté tardive
Des mots absolus et que rien n'explique
Tomberont épars de ta bouche attentive.

Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life
Goodbye Bloody Life, Goodbye Bloody Life
     
J'irai dans le Sud
J'irai dans le Sud
Dévaler les ravins
J'irai dans le Sud
Embrasser les fourrés
J'irai dans la lumière épaisse
Celle qui dessine des ombres chaudes
Dans les regards des enfants bruns
Dans leurs averses de sourires

Et boire aux torrents fébriles
La sève urgente et chaude
Jusqu'à la lie des pierres
puis boire aux gorges ombreuses
La joie des sources libres
Comme des éclats de rire


J'irai dans le Sud
Essoufflé de mistral
J'irai dans le Sud
Griffé de ronces folles
J'irai dans la fournaise offerte
Celle qu'on devine aux yeux des femmes
Comme des brûlots dans l'été rouge
Que rien n'éteindra plus jamais
Et croire au dieu des garrigues
Aux chansons des fontaines
Petites fables fraîches
La gloire d'un matin tranquille
A l'unisson des cœurs
Qu'on traverse immobile
J'irai dans le Sud
Dans tous les Suds ailleurs
J'irai dans le Sud
Dans tous les Suds
J'irai dans le Sud
Naître aux murs des villages
J'irai dans l'orage
Celui qui grogne au loin
Brasser les couleurs des vendanges
Aimer les parfums et les chants
Ceux qu'on entend au cœur des foires
Dans le tourbillon des ruelles
Et vivre comme on sent l'immense
Parcourir les collines
Ces ailes dans le silence
Et rire du rire des montagnes
Éclabousser le ciel à gorge inassouvie
  Lumière
Lumière au creux des murs
Dans l'ombre de la pierre
Et l'air au ventre blanc
Immobile dans sa chair
Des vagues de lumière
Traversent le silence
Au creux du lit défait
Le cœur blanchi des pierres
Lumière au creux des mains
Sur l'écorce fragile
Dans les gorges asséchées
Écorchées de soleil
Si lent le chant des heures
Sur leurs lèvres brûlées
Au loin des draps de toile
Des murs immaculés
Si long le corps des ombres
Sur la terre assoupie
Et l'eau comme le secret
D'une source tarie
Un torrent de lumière
Sur les visages nus
Sur les peaux de poussière
Sur les routes en crue

Toute la lumière
Sur tous les gestes et les regards
Toute la lumière
Sur tous les corps qui se séparent


Puis lentement les corps
Dans la pénombre tiède
Dans l'air saoulé de vent
Se laissent en silence
Le regard de l'orage
Dans la lumière lourde
Et l'air au ventre sec
Se mouille de leurs larmes
Ailleurs le ciel se noie
Et les toits s'agenouillent
Comme les ombres du soir
Commencent leurs voyages

Toute la lumière
Sur tous les gestes et les regards
Toute la lumière
Sur tous les corps qui se séparent
     
Elle tend les bras
Un geste imperceptible
Un mouvement gracieux
Une infinie lenteur
La douceur délicate d'un sourire
Son regard est paisible
Elle ferme les yeux
Elle cherche dans mon cœur
La réponse, l'écho de son bonheur
Elle tend les bras
Grands ouverts
Dans la lumière suspendue de l'été
Au bout des doigts
La lumière
Comme des éclairs
L'étendue de sa joie
Son visage immobile
Un souffle radieux
Elle chante à l'intérieur
Toutes les musiques, toutes les couleurs
Une beauté invisible
Le soleil des yeux
Le torrent de ses mains
Un absolu de grâce et de splendeur
Une éternité d'amour
D'un cœur fertile la boue des jours
L'accord subtil du haut et du bas
A l'extrémité des jours
Son œuvre vive chante toujours
L'union fragile du haut et du bas
Dans le goût de l'olive
La fraîcheur des eaux
La figue au corps sucré
La blancheur infinie de son soleil
Un murmure indicible
Un vent régulier
Il dit ses secrets
Dans un accord de sable et de lumière
  Le toucher du volcan
Si léger, si lourd de doutes
Comme l'illusion nous gagne
Comme le chant des sirènes au nouveau né
Embrassés dans l'ouragan
Un œil au ciel si sombre
Comme la colère nous porte à nous laisser
Au bord du gouffre, innocents
Nos sourires nous arrêtent
Comme nos mains singulières vont se serrer
Comme il est temps de donner nos paillasses
Nos carcasses nous portent et nous jettent en bataille
Comme on attend qu'un souffle nous emporte
Peu importe le vent puisqu'il vient du dedans

Sous la souche, l'écorce douce, le toucher du volcan
Bien plus qu'infiniment


Quelques mots pour la tempête, le cataclysme étrange
Comme le silence au cœur peut nous aider
Si petits dans la tourmente, les grands fétus de paille
Vêtus de bras en gerbes pour s'embrasser
Quelques pas dans le cyclone, le grand ballet des îles
Comme un geyser de feu pour nous aimer
Comme il est temps de donner nos paillasses
Nos carcasses nous portent et nous jettent en bataille
Comme on attend qu'un souffle nous emporte
Peu importe le vent puisqu'il vient du dedans

Sous la souche, l'écorce douce, le toucher du volcan
Bien plus qu'infiniment
     
Les Vaisseaux Amers
Bleus dans la mer, blancs dans la ville
Vaisseaux amers partez tranquilles
Contre-courants, marées perdues
Ramez les grands, fonds étendus
Sans voile, sans repère, océans noirs
Récifs intérieurs qui surgissent et les coulent
Trempés jusqu'au cœur ils ne peuvent croire
Ils glissent au soleil sur le sable qui roule
Rouges dans la peur, bruns sur la peau
Vaisseaux couleur, parlez dans l'eau
Beaux comme des phares, comme un abri
Comme un miroir te réfléchi
Bleu comme la nuit qui les entoure
Qui les conduit vers un faux-jour
Blanc dans un port immaculé
Flou le décor des immergés

Fin du voyage, fin du naufrage
Frères de la côte, échoueront là
Sel dans les yeux, coquilles percées
Bateaux perdus, dérives oubliées


Chaud comme le vent qui les emmène
Au souffle lent qui les entraîne
Lourds comme des pierres, comme des rochers
Dans la lumière qu'ils vont toucher
Sans hâte, sous la pluie du dernier jour
Ils tombent à genoux et contemplent la ville
Cette ville qui s'éveille n'a plus d'amour
Ils pleurent dans la brume quelques larmes fébriles
Fort comme un cœur qui bat encore
Encore vainqueurs au corps à corps
Fous comme la vie qui caracole
Qui rejaillit, qui cabriole
Grands comme des feux dans l'océan
Grands comme des yeux vivants, vivants
Longs comme un rire qui se dépasse
Qui vient mourir et qui s'efface

Fin du voyage, fin du naufrage
Frères de la côte, échoueront là
Sel dans les yeux, coquilles percées
Bateaux perdus, dérives oubliées


Seul sur le sol, mouillé d'écume
Pars pour les îles, radeau bitume
Reflet mourant d'une mer cassée
Marins chantant le chant des noyés