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GÉNÉRATION 4
le deuxième CD
     
Compostelle
Je cherche dans le ciel
Une raison nouvelle
Comme une bien vieille étoile de Compostelle
Sur les chemins, coude à coude
Traverser l’hiver
Dans le froid, des ombres lourdes
Glacent le cœur des terres
Soleil très blanc
Siffle le vent
Je cherche à l’horizon
La nouvelle saison,
Toutes les promesses enfouies dessous la terre
Sur nos visages, la poussière
Manteau gris des routes
L’eau gelée d’une rivière
Marcher coûte que coûte
Pas après pas
Loin devant soi.

Le jour se lève, le jour se lève sur Compostelle
Dans la lumière d’un nouveau monde
Dans le silence d’une paix profonde face au ciel
Le jour se lève sur Compostelle.

J’entends chanter l’orage
La foudre et le vent
La pluie nous accompagne à travers champs
Dans le lointain, un village
Quelques toits de chaume
Sous le poids de ces nuages
Pour le cœur, un baume
Un feu bien clair
Chante dans l’air
Un bon morceau de pain
De chaudes écuelles
Dehors, le soleil revient dans le ciel
Une tablée bien joyeuse
Tous les rires aux bouches
Compagnons des heures heureuses
Que nos verres se touchent !
Mouillons nos pleurs
Au vin du cœur.

Le jour se lève, le jour se lève sur Compostelle
Dans la lumière d’un nouveau monde
Dans le silence d’une paix profonde face au ciel
Le jour se lève sur Compostelle.
À Compostelle
Au nouveau ciel
Nos cœurs s ‘élèvent
Nouvel élan
Nouvelle sève.
  Il touche le ciel
Je remplis ma gourde
Au bord du ruisseau
Elle est pleine et lourde
Fraîche est sa peau.
La rivière est grosse
D’un nouveau printemps
Elle annonce au causse
Son bel enfant
Qui vient, torrent, entre les pierres.
Le cri d’un oiseau qui passe
À travers la brume
Qui s’élance, seul, dans l’espace
Léger trait de plumes.

Il touche le ciel
Il touche le ciel
Et sa joie étincelle
Il touche l’azur
Il touche l’azur
Et son vol est si pur
D’en bas, je l’envie un peu
Je vois bien qu’il est heureux.

Je poursuis ma route
Au bord du ruisseau
C’est midi sans doute
Il fait bien chaud.
La lumière est celle
D’un nouveau printemps
Elle remplit le ciel
D’un sentiment, profond,
Vivant dans l’univers.
Le corps d’un oiseau qui glisse,
Qui déploie ses ailes
Le vent doucement le lisse
Et le bleu l’appelle.

Il touche le ciel
Il touche le ciel
Et sa joie étincelle
Il touche l’azur
Il touche l’azur
Et son vol est si pur
D’en bas, je l’envie un peu
Je vois bien qu’il est heureux.

Je suis tellement bien
Avec lui, loin dans le ciel
Aimés du soleil, tous deux, tous deux.
Il fait tellement bon
Le soir vient et dans le ciel
Amis du soleil, tous deux, heureux,
Tous deux, heureux.

Il touche le ciel
Il touche le ciel
Et sa joie étincelle
Il touche l’azur
Il touche l’azur
Et son vol est si pur
D’en bas, je l’envie un peu
Je vois bien qu’il est heureux.
     
Comme des enfants
On part ce soir tard dans la nuit
Sans inquiéter les chiens de garde
Les murs de la ville endormie
Ses portes muettes nous regardent
Et puis
C’est une petite aube perlée de pluie
Qui vient si belle dans le silence
Les prés, les routes deviennent gris
La brume se lève et on commence
À voir
D’un seul regard
Le ciel d’un nouveau pays
La vie s’empare des chemins creux,
Du maquis.

Comme des enfants libres
Le cœur bat la chamade
Devant le jour content
Qui guide au loin les nomades
Comme des torrents libres
Déferlent bouillonnants
La joie écume
Nos beaux sourires, frères de larmes
.

Au grand midi, les routes flambent
À perte de vue les vallons
L’air est si chaud qu’au loin il tremble
Le feu du jour, lourd comme le plomb.
À l’horizon, une longue rivière
Un trait d’argent dans la vallée
Le vent promet de l’eau bien claire
Nos couennes sales seront lavées
Déjà
Le cœur devant embrasse les pierres,
Les taillis
Le cœur vivant qu’on sent
Maintenant et ici.

Comme des enfants libres
Le cœur bat la chamade
Devant le jour content
Qui guide au loin les nomades
Comme des torrents libres
Déferlent bouillonnants
La joie écume
Nos beaux sourires, frères de larmes.


Des becs cruels, dents acérées
Pour mieux mordre la terre
Et déchirer le monde
Des masques secs, les poings serrés
Partout perdus sur terre
Des étrangers au monde

Comme des enfants libres
Le cœur bat la chamade
Devant le jour content
Qui guide au loin les nomades

Comme des torrents libres
Déferlent bouillonnants
La joie écume
Nos beaux sourires, frères de larmes.
  L'Automne
Je traverse les terres,
Les chemins, les friches,
Heureux, libre et sincère
De la lumière si riche.
Je traverse les pierres
L’humus et la sève,
Des grasses poignées de terre
Lorsque le jour se lève.
C’est l’aube immobile,
Le matin frais
Qu’on respire comme on embrasse
Une peau nue qui dort.

C’est l’automne grisé de lumière,
À marée basse la côte s’ennuie,
De vagues risées montent des terres
Au loin, des mouettes crient.

À gué la rivière,
La rousseur des feuilles
Dans l’eau affleurent les pierres
Que la lumière cueille.
Je traverse la faille
Qui s’ouvre océane,
La crête des hautes murailles
Plonge son ombre au large.
Le chant des falaises
Le chœur granit
Qu’on entend loin dans la pierre
Épouser le vent.

C’est l’automne grisé de lumière,
À marée basse la côte s’ennuie,
De vagues risées montent des terres
Au loin, des mouettes crient.
C’est l’automne aimé de lumière
À marée haute, la côte revit
Une barque passe, un long sillage
Au loin, l’après midi.

Un appel si fort
Qu’on sent son souffle large,
Si large,
C’est un cœur si grand
Qu’il bat si beau les plages,
Les vagues embrasse
Le sable blanc.

C’est l’automne grisé de lumière,
À marée basse la côte s’ennuie,
De vagues risées montent des terres
Au loin, des mouettes crient.
C’est l’automne aimé de lumière
À marée haute, la côte revit
Une barque passe, un long sillage
Au loin, l’après midi.
     
En haute mer
C’est l’aube marine
Le matin salé
À l’ancre invisible
La lente traversée
Les embruns tranquilles
Jouent dans la grand’voile
Le pavillon seul
Inquiète le vent
Mouche le fanal sur le pont
Le soleil vient d’arriver
C’est belle marée
Pour les gabiers la chanson
Les voiles aussi vont chanter
Grande liberté
Vers le beau large à plein vent

En haute mer, en haute mer, boucaniers
En haute mer, en haute mer, boucaniers, flibustiers

Pirates infinis
Sous un ciel de grain
Le plomb océan
Dans le souffle lointain
Épices entêtées
Élan pacifique
Tropiques éclaboussent
Le plancher des rebelles
Mouille à deux brassées d’une île
De l’eau pour tous les gosiers
La plage immobile
Le ciel dans l’eau bleutée, limpide
Coraux et grands cocotiers
Frémissent dociles
Loin des rivages
Voyager.

En haute mer, en haute mer, boucaniers
En haute mer, en haute mer, boucaniers, flibustiers


Étreindre l’étrave
Le bois mouillé
Elle cingle la lame
Cœur courroucé
Et ceindre la lame
L’acier trempé
Du feu de nos larmes
Du sang des côtiers.

En haute mer, en haute mer, boucaniers
En haute mer, en haute mer, boucaniers, flibustiers
  N'emporte rien !
N’emporte rien !
Pas même le peu que tiennent tes mains
Lâche tes vieux jouets d’enfant
Tes vieux regards brouillés
N’emporte rien !
Vide tes poches,
Respire enfin
Saisis la vie qui vient
Ne retiens plus ces larmes en toi !
Tu sors du gouffre en pleine lumière
Renaît la mousse entre les pierres.

Comme un soleil
Comme des étoiles s’aiment en plein ciel
Résonne entier aux grands accords du monde
Ouvre tes bras, ouvre ton cœur et marche loin
Car chaque pas est un chemin qui s’offre à toi.

N’emporte rien !
Tous ces vieux sacs trop lourds, trop pleins
Que tu serres sur ton cœur
Comme un précieux trésor.
N’emporte rien !
Toutes ces grimaces, ces masques vides
Sois nu dans la lumière
Vêtu de la poussière des routes
Dénoue les liens, soulève la pierre
Oublie demain, oublie hier.

Comme un soleil
Comme des étoiles s’aiment en plein ciel
Résonne entier aux grands accords du monde
Ouvre tes bras, ouvre ton cœur et marche loin
Car chaque pas est un chemin qui s’offre à toi.

C’est la grande mousson de toutes les larmes
Comme un grand barrage, un mur d’orage
Qui cède sous la vague
C’est la grande moisson, la déferlante
Le lent unisson qu’on a semé, qui pourra briller…

Comme un soleil
Comme des étoiles s’aiment en plein ciel
Résonne entier aux grands accords du monde
Ouvre tes bras, ouvre ton cœur et marche loin
Car chaque pas est un chemin qui s’offre à toi.
     
N'être qu'un
C’est l’aube à peine et l’herbe est tiède
Elle frémit d’un souffle de vent léger
On sent les parfums de l’été
Monter des pierres, des terres embrumées
Plonger le cœur, dans le silence.
Nos pieds nus dans le sable gris
Le ciel en amont s‘éclaircit déjà
On entend chanter la rivière
Et l’air se charge des couleurs du jour
Plonger le corps, dans l’eau de source

Doucement, le courant nous porte en avant
Transparents, à mi-corps dans l’eau du torrent
On voudrait s’embrasser, se serrer fort
Tendrement, n’être qu’un, n’être qu’un.

C’est plein soleil et l’herbe est chaude
On s’étend longtemps, on s’endormirait
On entend chanter la colline
L’oreille posée contre son ventre rond
Plonger les yeux, dans la lumière
L’après-midi et l’herbe embrasse
Nos corps, comme dans un lit de draps froissés
On redescend vers la rivière
Pour se plonger dans un soleil mouillé
Ouvrir les bras, jusqu’à la source.

Doucement, le courant nous porte en avant
Transparents, à mi-corps dans l’eau du torrent
On voudrait s’embrasser, se serrer fort
Tendrement, n’être qu’un, n’être qu’un.
 

Ivre de joie
Laisser l'orage laver le vieux chiffon
Cette peau de doute tannée de belle raison
Laisse au bord du canyon muer ton regard
La piste s'ouvre aux yeux qui veulent bien voir
Laisser le vent lever ses murs de sable
Son chant de feu brûler nos vieilles larmes
Embrasse le précipice, la bouche des rocailles
Le defilé sourit, il t'aime où que tu ailles.

Ivre de joie, fou de soleil et d'amour
Et j'entends la musique du ciel
Le pas lourd des montagnes

Ivre de joie, fou de soleil et d'amour
Le sentiment d'un grand appel
Qui partout m'accompagne

Un peu de lumière pour toi petit frère
Un peu de bonheur petite sœur
Un petit espoir, la lueur d'un phare
Dans la nuit,

Un peu de lumière pour toi petit frère
Un peu de bonheur petite sœur
Un petit espoir, la lueur d'un phare
Dans la nuit, dans la nuit, dans la nuit illuminée

Laisser l'orage tonner ses vieilles colères
Ses cris de rage finiront par se taire
Plonge tes mainssalies dans l'eau du torrent
Ta vieille guenille revit, elle sent le grand courant.

(Refrain)

Un soir de pluie où les couleurs ruissellent
Le chant de la vie monte des roches vers le ciel
On se sent proche du ciel.

(Refrain)

     

Saint-Céré
Les rue s'endorment
Accablées de dimanche
En août enfante ses chaudes journées.

Le silence des maisons
Accompagne le bleu
Seule couleur au ciel.

Devant leur porte
Quelques grands-pères dans l'ombre
Laissent filer ces longues journées.

Dans la fraîcheur des cuisines
Assoupies les mémés
Devant tant d'été.

Derrière les vitres empoussiérées
Des enfants nous rien t au nez
À Saint-Céré
Bien trop chaud pour les attraper.

La lumière est chez elle
C 'est l'enfant du pays
Qui après tant d'années
Revient à la vie.
Elle embrasse les toits
Les pierres des doux murets
Elle inonde la place
À midi terrassée.

Et l'ombre avance
Aux terrasses du dimanche
Elle vient s'étendre
Au pied des jardins.

Elle embrasse des yeux
Les lèvres des enfants
Qui jouent dans les cours.

Au loin, le soir
Épouse les collines
Ils vont s'aimer
Au lit de bois sec.

Et l'horizon s'enflamme
Il incendie de rouge
Le cœur de la nuit.

Derrière les murs si chauds de jour
L'été vient s'illuminer
À Saint-Céré
Dernière heure d'une belle journée.

(Refrain)

 

Le Lot
Le Lot est blanc
Son silence étincelle
Aux branches de givre
Aux rires enneigés des enfants.

Grelottent au loin
Les granges de Noël
Nos mains aux congères
Au bord des longs chemins.

Hurlent les loups
Sur les caillasses froides
Le vent partout chante l'hiver.
Crisent les pas
Des hommes dans la neige
Leurs cils sont blancs
Comme draps neufs.

Comme les clochers là-bas
Iront toucher du doigt
Le ciel gris.
Comme ces ardoises grises
Comme toutes les eaux prises
Par le gel fort
Attendent patiemment.

Le Lot est grand
Ses routes sont fidèles
À Autoire, là-bas
S'endort le vieux torrent.

Pâlotte enfant
Petite demoiselle
Ses yeux sont des sources
Qui geuttent le printemps.

Aux cris des chiens
Dans les bourrasques froides
Le voyageur hâte le pas... vers
Ces fermes basses
Aux larges murs de pierre
Là où la braise réchauffera.

Et ce grand lit de plume
Ce bol de soupe qui fume
Ce vin chaud
Comme si l'été venait
Au ventre des enfants
À la Noël.

Les portes geignent
Sous les coups rudes
Du boutoir froid
D'un vent si teigne.

Comme l'imprudent traverse la nuit
C'est lui qui cogne aux portes closes
Il pleure, il tousse, demande l'abri
La porte s'ouvre à l'égaré.

Hurlent les loups
Sur les caillasses froides
Le vent partout chante l'hiver.
Crisent les pas
Des hommes dans la neige
Leurs cils sont blancs
Comme draps neufs.

Comme les clochers là-bas
Iront toucher du doigt
Le ciel gris.
Comme ces ardoises grises
Comme toutes les eaux prises
Par le gel fort
Attendent patiemment.

     

La route s'arrête
Un long regard
Un voyage de chair
Le temps sépare
Le voyage se perd

La route s'arrête comme on cherche
Une lumière dans le soir.

Mais l'aube rouge
Déchire le ciel
Le sang du jour
Éclaire le ciel.

Nos ombres passent
Sur la route de terre
Aux cœurs tenaces,
Le regard des pierres
La route s'arrête comme on cherche
Une lumière dans le soir.

Mais l'aube rouge
Déchire le ciel
Le sang du jour
Éclaire le ciel.

(bis)

Un long, long, long sillon
Comme au front des heures
Celles-là riront
Comme autant de pleurs
La route s'arrête comme on cherche
Une lumière dans le soir.

Mais l'aube rouge
Déchire le ciel
Le sang du jour
Éclaire le ciel.

(bis)